Bantey Srei & Histoire du génocide du Cambodge

Publié le par F&C


Départ matinal pour le temple de Bantey Srei à 3 heures de remok (notre tuk-tuk cambodgien qui peinait à avancer il faut le dire...mais néanmois ultra gentil et serviable)



Le temple de Banteay Srei (la citadelle des femmes) est situé sur le site de l'ancienne ville d'Iśvarapura à 20 km au nord-est d'Angkor, construit au Xe siècle dans un superbe grès rose et probablement consacré en 967, sous le règne de Jayavarman V et dédié à Tribhuvanamaheśvara (le Seigneur des Trois Mondes).

 Gopura Est, représentation de Shiva Natara. Il fut découvert et dégagé tardivement (1924) par les archéologues de l'École française d'Extrême-Orient qui mirent en valeur l'exceptionnel état de fraîcheur de ses décorations.

 C'est également en dérobant un linteau du Banteay Srei qu'André Malraux a été pris en flagrant délit de pillage en 1923.


Puis visite du temple Bantey Samré construit dans le style d’Angkor Vat et qui présente des bas reliefs intéressants.


Nous avons également visité le Musée National de Siem Reap, vraiment bluffant car extrêmement bien organisé, très intéressant et agréable à visiter. Ce qui nous a permis d’en connaître davantage sur l’Histoire du Cambodge et surtout sur la civilisation Khmère !!!


Puis, au marché nocturne de Siem Reap, nous avons assisté à un film très poignant de 40 minutes sur le régime de Pol Pot et sur le génocide réalisé par les Khmers rouges. Alors petit rappel historique « wikipediesque » sur l’Histoire plus proche du Cambodge :

« Ancien protectorat français intégré à l'Indochine française, le Cambodge a obtenu son indépendance le 9 novembre 1953, à la fin de la guerre d'Indochine. Devenu une monarchie constitutionnelle (depuis 1947) dirigée par le roi Norodom Sihanouk, le pays affiche une politique de neutralité en ce qui concerne la guerre du Viêt Nam, mais soutient en réalité la République Démocratique du Viêt Nam dès 1966, laissant transiter par son territoire des troupes et des fournitures à destination du Front national pour la libération du Viêt Nam. Alors, débute le contentieux Khméro-vietnamien des incidents frontaliers qui ont poussé les Vietnamiens à passer la frontière en 1979.


Confronté, à partir de 1967-68, à une insurrection fomentée par les Khmers rouges - des rebelles communistes d'inspiration maoïste -, avec une économie qui va de mal en pis sous le poids de la corruption, Norodom Sihanouk, doit se résoudre à confier le 14 août 1969 la direction du gouvernement au général Lon Nol, son pilier militaire, connu pour son anticommunisme et son inclination à l'économie de marché, en échange de la reprise de l'aide américaine. Le 18 mars 1970, Lon Nol, poussé par le prince Sirik Matak, de la branche Sisowath concurrente, renverse Sihanouk en déplacement à l'étranger (Moscou et Pékin). Devenu allié des États-Unis, le Cambodge est alors intégré à la stratégie d'endiguement du communisme en Asie du Sud-Est.


Avec l'appui de la Chine, les Khmers rouges déclenchent une véritable guerre contre les forces gouvernementales. En sus de cette guerre civile, le pays est entraîné dans la guerre du Viêt Nam. Dès 1970 les Khmers rouges sont en passe de gagner, mais les États-Unis interviennent et sauvent provisoirement le régime républicain (avril-juin 1970). Mais lorsqu'en 1973 les États-Unis se désengagent de la région, leurs frappes aériennes n'ont pas réussi à arrêter la menace communiste. Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prennent Phnom Penh le 17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste.

L'« Angkar » (organisation) des Khmers Rouges applique alors une politique maximaliste, plus radicale encore que celle des soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes.


La traque systématique des anciennes élites, "identifiées" parce que parlant des langues étrangères ou portant des lunettes (par exemple), ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies aboutit à des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique. Le chiffrage du nombre de victimes est un travail difficile et sur lequel les historiens ne sont pas encore parvenus à un consensus. Le chiffre de 1,7 million de victimes directes et indirectes est le plus communément admis. Certains intellectuels voudraient que cette «autodestruction khmère» soit reconnue par les Nations unies comme un génocide, mais elle ne correspond pas à la définition d'un génocide, puisque les critères de choix des victimes ne correspondaient pas à un groupe national, ethnique, racial ou religieux (article 6 de la Cour pénale internationale).


En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge et provoque la destruction des rizières, provoquant l'effondrement du régime des Khmers rouges. Les autorités vietnamiennes installent un gouvernement proche de leurs intérêts et réorganisent le pays selon le modèle laotien et vietnamien. Une guérilla rassemblant des mouvements divers allant des Khmers Rouges au mouvement royaliste appuyé par la Thaïlande fait alors rage dans le pays. »


Bref, encore des souvenirs plein la tête, après avoir découvert un pays magnifique et préservé hors des sentiers battus... mais retour au travail pour un mois d’Aout qui s’annonce intense !

Publié dans Cambodge

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M
critères ou pas c'est bien un affreux génocide, et c'est bien de faire ce travail de mémoire sur votre blog.<br /> Mam
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L
MERCI pour ce triste rappel de ces évènements douloureux.
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F
<br /> oui le film que nous avons vu nous a beaucoup touché...<br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> <br />